Au beau milieu d’une ancienne cerisaie, trois nouvelles maisons insolites destinées aux artistes ont vu le jour
Au beau milieu d’une ancienne cerisaie, trois nouvelles maisons insolites destinées aux artistes ont vu le jour
En adoptant un projet sortant des conventions, le cabinet d’architectes ONB a rendu hommage au passé agricole du lieu en donnant aux bâtiments la forme abstraite d’une grange.
« Pour attirer les artistes a Leidsche Rijn, vous ne pouvez pas construire des maisons mitoyennes standard », opine Lars Zwart, d’Op ten noort blijdenstein architecten (ONB). Ces maisons n’ont donc rien de standard : au rez-de-chaussée, chaque occupant dispose d’un grand atelier, l’espace de vie se situant aux deux niveaux supérieurs. Avec une hauteur de trois étages et une mince ouverture dans la toiture assurant un bon éclairage, la zone commune est incontestablement la perle du bâtiment. De la s’ouvrent toutes les portes des ateliers, et l’espace offre aux artistes la possibilité d’exposer leurs œuvres ensemble.
Pour donner aux bâtiments l’air d’une vraie grange, la couleur de l’enveloppe des deux ouvrages est unie, dominée par la tuile en terre cuite. Relativement mince, elle couvre la toiture à la manière d’une plaque et séduit les architectes par la simplicité intégration a leur projet abstrait. Seul l’encadrement de l’entrée principale arbore une teinte différente. Les grandes portes et leurs battants impressionnants sont blancs, captant tous les regards dirigés vers la façade massive en bois. Les numéros un, deux et trois placés au-dessus des portes ont été surdimensionnés volontairement et participent au caractère éminemment artistique de l’entrée.
Descendant très bas, les tuiles en terre cuite, les façades en bois et les encadrements de fenêtres et de portes en aluminium, forment une unité sur le plan chromatique et spatial. La charpente du bâtiment se trouve visuellement prolongé dans le plan vertical de la façade par les tuiles en terre cuite du pan incliné. Une tuile en bardage et en couverture permet d‘obtenir une transition fluide, et les cadres de fenêtre se prolongent aussi de la façade a la toiture. « Les occupants sont fiers du complexe : c’est la meilleure éloge qu’un architecte peut recevoir », indique Zwart. « Ce qui est génial, c’est que chaque pièce a sa propre ambiance et son propre agencement. La zone commune est aussi très bien perçue et reçoit régulièrement des expositions. Et les cerisiers sont en fleurs, alors que demander de plus ! »