Pour inscrire le bâtiment dédié à l’Institut de Pathologie des Hauts-de-France à Amiens (80) dans l'espace disponible, l'architecte a imaginé deux monolithes en porte-à-faux où la terre cuite apporte fonctionnalité et légèreté.
Pour inscrire le bâtiment dédié à l’Institut de Pathologie des Hauts-de-France à Amiens (80) dans l'espace disponible, l'architecte a imaginé deux monolithes en porte-à-faux où la terre cuite apporte fonctionnalité et légèreté.
Même si elle aborde d'autres univers, l'agence Samuel Ridoux Architecture est spécialisée dans les secteurs de la santé et du paramédical. C'est donc en connaissance de cause que Léa Daubian a été chargée de la réalisation de l’Institut de Pathologie des Hauts-de-France d'Amiens (80) en tant que chef de projet. « Nous souhaitions privilégier les matériaux naturels dans un projet qui devait conjuguer fonctionnalité et esthétique, le tout dans un environnement spécifique de ZAC* ».
Ce « bâtiment signal » est construit sur une parcelle centrale de la zone, à la jonction de 2 rues. Pour occuper au maximum la surface disponible, l’agence a conçu l’édifice comme un monolithe qui vient en porte-à-faux au-dessus d’un autre monolithe. Ce dernier, de couleur noir et faisant office de socle, est surmonté en retrait de 3 mètres par un deuxième plus long et aux couleurs plus chaudes, avec une façade recouverte de briques apparentes en terre cuite.
L’entrée est surplombée d'un jardin d'hiver sur caillebottis ceint d'un treillage fait de brises-soleil colorés. Le rez-de-chaussée comprend les pièces techniques et leurs équipements médicaux, le vestiaire ainsi qu’une salle de restauration pour le personnel. À l'étage, se situent les bureaux des médecins, un open-space, une salle de réunion et l'ouverture sur le jardin d'hiver.
Pour l'agence Samuel Ridoux Architecture, l’objectif était de combiner « légèreté et transparence » tout en respectant les contraintes techniques, notamment la hauteur maximale autorisée. Ayant préconisé un parement en terre cuite, la chef de projet Léa Daubian a emmené le client au showroom Wienerberger pour choisir sur place les teintes et les formats. Ensemble, ils ont sélectionné la brique Terca - Rustica Oud Leerne, une référence nervurée et légèrement sablée aux nuances beiges et grises. Pour apporter des notes ombrées, ils ont ajouté une modénature de briques qui ressortent en épaisseur à l'un des angles.
Pour la dynamique verticale, la terre cuite a également été choisie pour la façade d'entrée. Un panachage de 4 formats et 4 teintes de brises-soleil Barro® - gris granit, gris métal, gris argent et blanc carrare – a été mis au point avec la volonté d’apporter une impression de « pointillé contemporain en façade qui dialogue avec les briques d’architecture ». Les architectes ont composé une treille qui s’affine en montant, les éléments supérieurs étant plus fins, plus clairs et moins nombreux. L’ascension est renforcée par la légèreté croissante. Cette dernière permet également de contrebalancer la force de la brique de parement au dessin plus horizontal et joue ainsi son rôle de jeux de lumière sur le jardin d’hiver.
La conception en porte-à-faux avec des teintes très différentes entre les deux parties de bâtiment, le travail réalisé sur la façade d’entrée combinant retrait et treillage à l’étage, ainsi que l’opposition entre l’horizontalité affirmée par les briques Terca aux teintes claires nuancées et la verticalité des brises-soleil Barro® donnent une vraie personnalité au projet. Très visible au milieu de la ZAC, l’édifice a redonné, selon Léa Daubian, une nouvelle « crédibilité et une image plus forte à l'Institut de Pathologie ».
*Zone d’aménagement concerté