Ilot P11-CAP LEEUWIN à Bordeaux avec la vêture isolante KESS et les briques de parement Terca Pagus brun-noir

L'invention d'une architecture portuaire contemporaine

Au cœur du projet de renouvellement urbain des Bassins à Flot de Bordeaux, l’ensemble immobilier Cap Leeuwin conjugue briques en terre cuite et métal, rappel d'un passé industriel et portuaire.

  • L'importance du « moulé main » et de ses nuances pour inscrire le nouveau bâtiment dans une temporalité historique
  • Des plaquettes d'angle pour apporter un aspect « briques pleines »
  • Des modénatures inventives pour faire vibrer une façade imposante
Ilot P11-CAP LEEUWIN à Bordeaux avec la vêture isolante KESS et les briques de parement Terca Pagus brun-noir
Ilot P11-CAP LEEUWIN à Bordeaux avec la vêture isolante KESS et les briques de parement Terca Pagus brun-noir

La revivification complexe de tout un quartier

Lancé en 2010, cet immense projet rassemble de nombreux acteurs, architectes et promoteurs, sous la houlette du concepteur, l'Agence Nicolas Michelin et Associés. Haut lieu du commerce et de l'activité maritime bordelaise jusque dans les années 1980, cet espace a été négligé depuis. Un nouveau quartier s'invente désormais sur les 150 hectares de friches, combinant mixité programmatique et exigences environnementales.
 
Le projet, mené conjointement par l’agence Moon Safari et l’agence Marjan Hessamfar & Joe Vérons architectes associés, rend hommage au passé industriel et portuaire, en jouant avec les matériaux et les volumes, faisant référence aux anciens hangars côté quai et aux docks portuaires côté bassin. Les deux éminences de part et d'autre de l'ensemble font offices de « tours signal » entourant des architectures en forme de sheds, une forme imposée pour la construction de tous les lots de ce nouveau quartier.

Deux matériaux bien identifiés pour une structure intérieure complexe

« Nous avons souhaité utiliser des matériaux du langage portuaire tout en imaginant un ensemble multifonctionnel avec à l'intérieur un hôtel 3 étoiles de 124 chambres, une résidence hôtelière à vocation sociale ainsi qu'un B&B de 128 studios, des bureaux et des commerces en rez-de-chaussée » précise Perrine Courtellemont de l'agence Moon Safari. Cette diversité réunie dans l’ensemble Cap Leeuwin résume bien la philosophie du projet : faire revivre tout un quartier à différents moments de la journée, mêlant lieux de travail, de loisirs, de consommation... Contrairement aux apparences, les volumes de l'architecture et les matériaux utilisés - terre cuite et métal - sont imbriqués et non juxtaposés. « On a essayé de brouiller les lignes, de ne pas affecter le tertiaire uniquement au métal, mais plutôt de créer une structure complexe permettant d’aménager l’intérieur. ». L'architecte Joé Vérons précise qu’il était important de « conserver une souplesse des volumes en fonction des programmes à venir ».

Une façade en terre cuite à la fois imposante et aérée

« Nous avons fait le choix de la brique moulée main pour ne pas donner une impression de neuf » raconte Perrine Courtellemont au sujet de la cette imposante façade côté avenue. Il fallait en outre « un dessin rythmé » pour combiner plusieurs tailles de fenêtres, et obtenir « une écriture verticale avec des creux ». Au final, une exostructure a été conçue pour offrir cette souplesse, ce jeu de formes et d'ouvertures, à l'inverse de l'écriture en bardeaux de la façade métal. Joé Vérons complète : « la trame des ouvertures est partout de 3,20 m. Avec une réduction à 2,70 m pour les logements, cela évite l'uniformité et donne une variété de formats ». Et le résultat est là ! Les reliefs et vitrages jouent ensemble, mêlant ombre et lumière, pour faire vibrer ces grands ensembles.
 
Le choix du système de vêture Kess de la marque Terca s'est imposé notamment grâce au grand éventail de teintes disponibles, qualité qui s'ajoute à l'isolation extérieure durable et pérenne. Le brun-noir sélectionné contraste suffisamment avec le métal de la deuxième structure tout en offrant une vibration réelle selon l’ensoleillement, avec un « effet bleu dans le brun » quand le ciel se reflète dans les vitrages.

Quand la brique s'ouvre à la lumière...

La force architecturale de la façade en terre cuite réside dans ces volumes imposants inspirés par le passé industriel et portuaire tout en les aérant avec des ouvertures importantes ciselées en modénatures géométriques. Perrine Courtellemont précise qu'elle souhaitait des arêtes donnant l'aspect brique pleine : « nous nous sommes battus pour imposer des plaquettes d'angles qui optimisent cet effet ! ». Son confrère Joé Vérons souligne qu'« on peut aussi y voir un clin d'œil aux grandes métropoles américaines du XIXème siècle » en précisant « qu'un rappel historique devient paradoxalement un enjeu de modernité sur un projet tel que celui-ci ». Pour définitivement ancrer leur choix, les architectes ont fait réaliser un échantillon en situation de 2-3 m2 pour juger de l'effet global. Le résultat ne manque pas d'impressionner les visiteurs avec une empreinte forte de l'histoire du lieu et une architecture très contemporaine dans la complexité de l'ensemble immobilier.

Zoom chantier

Le choix d'une vêture terre cuite parfaitement harmonisée avec une seconde façade métal 

Informations

  • Lieu : Bordeaux (33)
 
 
 
 
  • Quantités utilisées : 5 659 m2
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