La brique moulée main a permis à Johann Froeliger de réaliser l’extension du périscolaire en respectant l'ensemble des contraintes imposées
La brique moulée main a permis à Johann Froeliger de réaliser l’extension du périscolaire en respectant l'ensemble des contraintes imposées
Pour répondre à l’appel d'offres de cette extension de bâtiment, le cabinet FFW de Mulhouse a dû s'adapter au bâti existant, mais également à l'environnement proche : le centre historique d'Ensisheim (68). En effet, cette petite ville du bassin potassique alsacien a conservé quelques belles demeures du XVIème siècle, comme son Palais de la régence, ainsi que les remparts dont certains remontent au XIIIème siècle. À ces contraintes s'ajoutent un budget serré, un entretien à réduire au maximum et la proximité de terrains de sport d'où peuvent être projetés des ballons.
Pour Johann Froeliger, pas de doute, la brique moulée à la main « est à la fois un matériau noble, conforme aux demandes de l'Architecte des Bâtiments de France, durable dans le temps et sans entretien ».
Son choix s'est porté sur la brique moulée main Terca en 2 teintes, agora gris titane et agora gris argenté.
Il a apprécié « l'aspect naturel et irrégulier de cette brique », qui permet de concevoir une pose particulière en pignon. Les moellons des maisons médiévales de la ville ont inspiré cette idée de ressusciter l'allure des façades anciennes tout en proposant formes et couleurs contemporaines. De plus, l'architecture de l'extension très rectiligne, épurée, a pu être dynamisée par ce calepinage très particulier. Pour l'architecte « un nouveau jeu d'ombres s'installe, selon la position du soleil », accentué par l'alternance des 2 teintes de briques. Clair et sombre se combinent différemment selon l'heure du jour, tels de petits cadrans solaires sur la façade.
Après avoir défini un taux de gris au mètre carré, Johann Froeliger a laissé le poseur alterner teintes claire et sombre de façon aléatoire. Cette étape nécessitant également des joints propres, le chantier a duré 12 semaines. Pour l'architecte, le projet affiche « une forme traditionnelle, avec un matériau naturel et un traitement contemporain ». Et les ballons peuvent rebondir à l'infini sur ses façades, le périscolaire d'Ensisheim ne craint rien !